L’histoire est un babillard Un grand communicateur haïtien,

L’histoire est un babillard sur lequel s’inscrivent tous les événements et les faits qui marquent une société, un peuple ou un pays. Chaque individu a au cours de sa vie fait son histoire, de même chaque peuple façonne ou est façonné par son histoire. l’actualité de l’histoire se fait au quotidien car à chaque jour quelque chose se réalise et s’enregistre comme fait, événement que l’histoire retiendra afin d’inspirer ou de modifier telle décision ou telle attitude dans le futur.

 

Un grand communicateur haïtien, Serge Beaulieu quelqu’un que j’appréciais le talent mais que je ne partageais pas l’idéologie, aimait se répéter que l’on ne déchire pas les pages d’histoire mais lorsqu’on ne les aime pas, on les tourne. Ce que je veux retenir de cette approche de lecture c’est que l’histoire ne peut pas toujours ou obligatoirement faire plaisir à une seule personne ou une seule classe sociale ou encore à un groupe en particulier. Par conséquent, toute écriture de l’histoire est biaisée à cause de la nature même de l’écriture de l’histoire. À ce niveau, l’histoire orale peut être considérée comme légèrement plus fiable en terme vérité historique. Cependant, là encore il doit paraître tendancieuse d’admettre une telle affirmation puisque les ouie-dire sont également falsifiés par les contextes ainsi que par les témoins et les rapporteurs qui sont intrinsèquement inféodés par leur propre idéologie. Rapporter donc l’histoire de façon écrite est fondamentalement non conforme à toute vérité historique parce que ceux qui rapportent ont des idéologies, appartiennent à des groupes d’intérêt et les contextes dans lesquels ils ont vécu ces événements et ces faits historiques sont de véritables agents de contamination de toute vérité historique.

 

 Il y a également danger pour la vérité historique en ce qui concerne la récupération ou non des faits et des événements historiques par les gagnants versus les perdants. il faut noter que l’on dise souvent que les vainqueurs écrivent l’histoire et les perdants lisent l’histoire. Paradoxallement,  nombreux sont les perdants qui n’écrivent pas leur histoire et par consquent, il faut mettre un bémol dans cette affirmation car ce n’est pas toujours vrai que les gagnants écrivent leur histoire et l’histoire en général. Un exemple vivant est bien sûr l’histoire d’haiti.

 

En effet les Haïtiens ont battu les grandes puissances coloniales : la grande armée française de nappoléon, ils ont gagné sur les espagnols et les anglais mais jusqu’à nos jours aucun historien haitien ne s’est encore penché sur une telle écriture combien nécessaire pour notre Affirmation Nationale ainsi que notre Identité de peuple glorieux et Vainqueur. Même ceux que nous reconnaissons à tort comme de grands intellectuels de la Chose Historique Nationale et par conséquent de Haïti, ne sont que des interprêtes d’une quelconque et d’une certaine version étrangère et impériale de notre propre Histoire. Nous espérons voir et entendre une certaine réforme au sein des historiens étrangers, non des haïtiens que je voulais dire.

On dit de l’histoire qu’elle est un outil d’analyse et indispensable pour la planification du demain d’un peuple. Nous ne reviendrons pas sur les faiblessses de la vérité historique en ce qui concerne son écriture toutefois, il est esentiel de retenir qu’une sert à un peuple ou à un individu si et seulement si elle est écrite en lettre majuscule par des intelligences citoyennes et responsables de ce peuple.

 

Les à propos doivent être en parfaites relations voire en parfaite corrélation avec le sentiment national. De ce fait, notre pays et sa jeunesse a besoin de nouvelles pages d’histoire. De nouvelles pages en termes de réalisations nationales. Ça, c’est le travail de nos politiciens et de nos intellectuels et de nos chercheurs et scientifiques et, également, de nouveaux textes écrits avec un sentiment national. Il ne s’agit pas d’un nationalisme aveugle et aveuglé mais d’un véritable nationalisme apolitique et non idéologique. Si nous voulons être nous-mêmes, il est impératif pour nous d’écrire nous-mêmes notre propre histoire.

 

En fait, nous  devrions même réécrire textuellement notre livre d’histoire afin de mieux éduquer la jeunesse du pays. Les dirigeants et les autorités de l’enseignement national devaient mettre à jour ce vieux système éducatif issu d’un ancien modèle fraçais qui continue de produire des ouvriers pour les manufactures des autres pays, nous devons cesser d’être des usines de main d’oeuvre pour les autres.

Depuis ces soixante dernières années Haïti a été l’un des grands fournisseurs de main d’oeuvre servile pour les pays comme la france, le canada et les états-unis et le pire dans tout cela ces migrants haïtiens constituent des sous classes à des degré divers pour ces pays.

 

Se connaître et avoir la conscience de soi est de fait ce qui nous fait défaut. Nous ne nous connaissons même pas et pire encore c’est que dans l’ensemble nous n’avons aucune conscience de qui nous sommes véritablement. Comme le disait Maurice Sixto, nous sommes des oublieux.

Oui, nous nous oublions parce que nous ne sommes pas nous-mêmes. Nous sommes des déracinés certes, mais une fois que nous avions pu créer notre pays, nous aurions dû être nous-mêmes, des Haïtiens dans notre esprit et dans notre intelligence.

Notre grand toubadour national Joseph Emmanuel Charlemagnes dit Manno Chalmay, aurait lancé sur le visage de nos politiciens et de nos intellectuels qui ont la responsabilité de nous faire connaître qui nous sommes et ce que nous sommes capables  » Yon plòt Krache » afin de les faire prendre eux-mêmes d’abord conscience de leur rôle et de leur privilège dans la fondation et dans l’affirmation de l’homme Haïtien et de la Nation Haïtienne.

 

L’idée vague d’une certaine appartenance au royaume congo, à la guinée ou en encore au dahomey est tout à fait simpliste. Nous devons nous catégoriser pour nous décatégoriser afin de libérer le véritable haïtien que le pays a besoin pour s’affirmer. Je crois que lorsque Nietzsche parle du surhomme, c’est de nous qu’il parle et les exploits que nous ferons devront confirmer ce rendez-vous que nous devons avoir avec nous-mêmes.

Nous avons déjà transcendé l’histoire, les cultures et les ciilisations par conséquent, nous devons créer notre nouvelle grammaire, notre grammaire, notre propre modèle de vérité en relation avec notre propre système de pensée.

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